Octobre 2025 / Temps de lecture estimé : 2 minute(s)
L’intelligence artificielle transforme déjà le quotidien des entreprises : automatisation de tâches, analyse de données, outils RH ou encore IA générative pour la production de contenus. Mais ces technologies ne peuvent pas être déployées sans cadre.
Deux décisions récentes – à Nanterre en février 2025 et à Créteil en juillet 2025 – rappellent un principe essentiel : l’employeur doit consulter le Comité Social et Économique (CSE) avant d’introduire un outil d’IA impactant l’organisation du travail. À défaut, les juges peuvent suspendre immédiatement l’utilisation de ces outils.
Pourquoi le CSE est incontournable
Selon l’article L.2312-8 du Code du travail, le CSE doit être informé et consulté sur :
Or, beaucoup d’outils d’IA modifient directement ces aspects : évaluation de la performance, gestion des horaires, tri automatisé des candidatures, surveillance d’activité, etc. Leur mise en place n’est donc pas une simple évolution technique, mais bien une décision qui concerne les représentants du personnel.
La jurisprudence récente
Ces affaires montrent que même une phase de test peut déclencher l’obligation de consultation : attendre que l’outil soit généralisé est trop tard.
Les risques en cas de manquement
Atteinte à l’image de l’entreprise, accusée de déployer l’IA sans transparence.
Les bonnes pratiques pour les entreprises
Pour sécuriser vos projets, il est recommandé de :
L’intelligence artificielle offre de nouvelles perspectives aux entreprises, mais son introduction ne peut se faire sans respecter le dialogue social. Les juges l’ont clairement rappelé : pas de consultation du CSE, pas d’IA déployée.
Plutôt que de voir l’obligation comme une contrainte, il est possible d’en faire un levier de réussite : associer les représentants du personnel, c’est sécuriser juridiquement le projet et construire une adoption plus sereine de l’IA par les salariés.
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